Randonnée à ski aux Contamines-Montjoie, Massif du Mont Blanc

Tour par le col de la Cicle pour rejoindre les pentes du Chalet de la Balme et les Gorges notre Dame. Montée 522m de dénivelé descente 1342m Initiation à la rando au départ des Contamines en utilisant les remontées « La Gorge, Signal et Büche-croisée » pour s’affranchir des longues marches de fond de vallée.

A la sortie du dernier télésiège, il n’y qu’à se laisse glisser quelques centaine de mètres pour rejoindre le point de départ, altitude 2022 m.

Direction sud, un long vallon en pente douce à remonter, devant nous la Tarentaise a droite le Beaufortin.

La trace est faite, la neige est douce, la pente se redresse, il est temps de chausser les peaux après une brève instruction sur le système de protection des avalanches ARVA.

Les contres-pentes qui nous dominent sur notre gauche sont parsemées de boules d’avalanches et plusieurs cassures jusqu’au terrain illustrent la dangerosité présentée par un fond herbeux de moyenne montagne.

Aujourd’hui j’accompagne Céline Jentzsch une jeune photographe voyageuse de talent pour une initiation au ski de randonnée. Son site à voir absolument : - Web : www.cfotogenic.com/index.html .

C’est une activité à la fois simple ( il suffit de glisser un pied devant l’autre) et très vaste, qui nécessite bien-sûr de maîtriser le mieux possible les techniques à ski en tous types de neige, mais aussi de connaitre la montagne et ses spécificités, choisir une bonne trajectoire de montée et le meilleur choix de terrain pour la descente, savoir apprécier les risques d’avalanche interpréter la météo, être capable de lire une carte topographique.
Pour débuter, il est donc recommandé d’être accompagné par un professionnel ou des compagnons expérimentés.

L’intérêt de cette course est l’augmentation très progressive de la pente et donc des difficultés techniques. Dans la partie finale assez raide et étroite, la difficulté à réussir les conversions est accentuée par la qualité de neige qui est devenue friable, elle cède sous le ski dans des moments où l’on peut être dans une situation acrobatique. Pour les 30 derniers mètres je préfère déchausser et finir skis à l’épaule en marchant. Mon équipière du jour, sportive et bonne skieuse, s’adapte très vite aux nouvelles conditions et nouvelles sensations.

La récompense à cette espèce de mini masochisme qui habite les gens qui recherchent ce genre d’efforts : déboucher en plein soleil, profiter d’un superbe panorama 360°, poser son sac, se désaltérer, prendre quelques photos s’assoir un moment pour organiser un excellent et reconstituant pick nique avant d’entamer la descente que l’on espère le plus vierge possible. Le « graal » bien-sur est d’arriver les premiers pour choisir la meilleures ligne et la meilleure neige.

Malheureusement, les amateurs de ces espaces de liberté et de ces plaisirs ont augmenté exponentiellement ces dernières années. Les belles pentes sont très rapidement déflorées puis ravagées pas les multiples passages, souvent trop tôt après les chutes de neige, raccourcissant ainsi les normes de sécurité au sujet des risques d’avalanche.

La journée fut belle, les plaisirs variés. Fatigués sourire aux lèves à l’heure où l’hombre envahi la vallée c’est le temps des « au revoir » devant un chocolat chaud ou un bonne bière, des projets de prochaines courses germent déjà dans nos esprits.