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Combate de gallos

le 5 juillet 2005 | Aucun commentaire

 COMBAT DE COQ EN REPUBLIQUE DOMINICAINE. 

Une tradition très populaire en République Dominicaine qui fait parti de la culture du pays.

Chaque petit villages à son arène (la gallera) qui plusieurs fois par semaine s’emplit de rumeurs . L’ importance et la taille de la « galera »est proportionnelle à la richesse de l’agglomération.

         

 

Symbole machiste le combat de coq est très populaire sur toute l’île.

Les préparatifs, l’ambiance régnant autour de l’enceinte avant les matchs est très intéressante, quand l’heure des premières joutes approche la tension monte progressivement, les propriétaires avec leurs athlètes sous le bras, les calment en les caressant et leur parlant ou les excitent en leur présentant un futur adversaire. Certains sont seuls concentrés d’autres avec un groupe d’amis ou de supporters formant des équipes. Les commentaires sur la valeur des combattants fusent, on s’interpelle, plaisante en se rapprochant de l’entrée.

 

 

 

Auparavant des spécialistes ont ajusté des armes de guerres aux futurs combattants. Maintenus par leur propriétaire les coqs sont amputés de leurs ergots naturels, on désinfecte la blessure, puis on coule une espèce de glu qui fait penser à la cire des sceaux (royaux). L’arme de guerre y est collée puis ligaturée. Le coq est prêt à tuer.

 

 

A Las Terrenas (le St Tropez local), le paradoxe, la gallera est gérée par un étranger, Tino un Italien qui s’est pris de passion pour cette activité. Au milieu de la marée humaine bruyante le caissier et le contrôleur des tickets d’entrées sont aussi des étrangers.

 

 

La tauromachie à ses détracteurs et opposants, ici la finalité est la même, la mise à mort d’un des combattants, cependant dans le déroulement d’une corrida, la violence est distillée progressivement. Au début la joute peut être esthétique, le cérémonial et les tenues vestimentaires dans les tribunes sont majestueux. Le Toréadors et Picadors sont capables de prouesses techniques.

Pour un non initié et pour les âmes sensibles qui n’aiment pas la violence, et pour tout ceux qui n’aiment pas que des animaux meurent pour amuser les hommes, les combats de coq sont durs, violents, implacables.

Chaque dimanche l’arène du club gallistico de Las Terrenas se rempli de ses villageois arrivant sur leur « pasoa » (mobylette), les femmes ne sont pas attirée par ce genre de spectacle, le premier rang est réservé aux propriétaires qui payent 750 pesos leur place. Un mur sépare le reste des sièges pour le publique. L’enceinte de combat est bordée d’une bâche rouge le sol recouvert d’un tapis de jute que l’on arrose pour limiter la propagation de la poussière.

Les derniers spectateurs se pressent, la tension monte la rumeur augmente, les interpellations fusent, deux propriétaires pénètrent dans la gallera avec leur coq, on les met face à face pour les rendre agressifs, les animaux sont tendus, leurs cuisses tremblent convulsivement. On lâche les bêtes, la clameur devient assourdissante, les deux combattants véritables gladiateurs s’épient se jaugent quelques coups de bec partent. Les assauts s’enchaînent sans répit, c’est brutal, bestial, dur presque insoutenable.

 

Un des coqs prend le dessus, s’acharne pique sans relâche à la cadence d’un marteau piqueur. Les règles sont simples, vainqueur par mort ou abandon de l’adversaire. L’issus finale approche, les hurlements redoublent pour encourager l’un ou l’autre des combattants. Le vaincu ne bouge plus, les dineros changent de mains certains font la grimace. Puis rapidement montent les enjeux et paris du prochain match.

 

Les préparations: massages, dopages, préparations physiques tiennent une part importante dans cette activité. On leurs distribue des vitamines et une nourriture énergétique. Dans les grandes villes où les paris peuvent être très élevés le doping est beaucoup plus sophistiqué.

Les équipes riches ont des entraineurs et soigneurs. On dispense aux champions des massages des cuisses, ce qui explique que ces animaux prennent des allures de danseuses de « french can can ». Au départ un coq vaut …….., les vainqueurs prennent rapidement de la valeur lorsqu’ils accumulent les victoires en sortant vivants de leur dimanche.

Cependant, beaucoup de petits éleveurs ne vivent que de leur petite écurie personnelle, partageant leur temps entre les entraînements à l’esquive (quotidiens) de leurs protégés, leur préparation physique par exemple les faire se maintenir sur un câble tendu qui oscille, développe l’équilibre et muscles les serres, les séances de massage, l’alimentation et la participation aux joutes des galleras environnantes et ne pas oublier que des successeurs doivent êtres prêts à remplacer au pied levé le champion malchanceux qui serait blessé ou éliminé.

Les enjeux sont à la mesure de la richesse de la région, dans un village 14’000.- pesos environ 500.-$ US représente plusieurs mois de salaire, à la capitale des sommes astronomiques pour le pays peuvent être misées, jusqu’à 1 million de $ US.

En faite il ne s’agit pas d’une passion régionale mais d’une activité dont les origines remontent à la nuits des temps il y a environ 5’000 ans sur les bords de l’Indus. Puis de conquêtes en invasions, les coqs et leurs descendants suivirent les hommes et leurs civilisations.Ils quittèrent l’Inde pour la Mésopotamie, la Grèce antique, puis l »empire de Rome.

De nos jours progressivement les associations de protection des animaux sont intervenus pour faire interdire cette activité ancestrale, certaines régions résistent encore telle les Flandres en France.

En Asie en Amérique du sud et dans l’arc Caraïbe, la coutume reste très pratiquée et vivace.

See the galerie :   http://www.imagesport.org/galleries/Reportage/Dominican_Republic/

 

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